En septembre 2022, Giorgio Parisi a provoqué un tollé parmi les gourmets italiens. Le lauréat du prix Nobel de physique a balancé un pavé dans la mare en affirmant que la cuisson passive des pâtes permettrait de faire d’importantes économies d’énergie. Il encourage même les professionnels de la gastronomie italienne à essayer. Ces derniers n’ont pas tardé à réagir en rejetant la méthode.
Un nouveau pastagate qui cache pourtant une technique de cuisson qui permet de faire des économies d’énergie. Qu’en est-il vraiment ? Mais d’abord, en quoi consiste la cuisson passive des pâtes ?
Cuisson passive des pâtes : Un moyen de faire des économies d’énergie ?
La méthode n’est pas nouvelle. Elle serait née à la fin du 19e siècle avant de faire son retour fracassant en 2022. Pour réaliser une cuisson passive des pâtes, rien de plus simple. Suivez le guide !
- Recouvrez une casserole d’eau, puis faites-la bouillir.
- Ensuite, ajoutez les pâtes et laissez-les cuire pendant deux minutes.
- Coupez le feu en conservant le couvercle sur la casserole.
- Après le temps de cuisson indiqué sur le paquet, vos pâtes sont prêtes malgré l’absence d’apport de chaleur.
L’eau et la casserole sont en effet assez chaudes pour finir de préparer les pâtes. Le couvercle est capital ici, car c’est cet ustensile qui permet de conserver la chaleur.
Les pâtes sont-elles bonnes avec cette technique de cuisse ?
Voilà le nœud du problème pour les chefs italiens. Tous ne remettent pas en question la cuisson passive des pâtes. Mais certains avancent qu’ils ne l’appliqueront jamais dans leur restaurant. La faute a la texture caoutchouteuse de l’emblème de la gastronomie transalpine.
Pourtant, ce n’est pas le plus grand ennui de la méthode. Si le souci de texture est limité, c’est en réalité la température des pâtes qui pose le plus gros problème. Les spaghettis sont tièdes et donc pas des plus agréables à manger. Mais c’est de loin l’unique point noir de la cuisson passive des pâtes.

La cuisson passive des pâtes permet-elle de faire des économies d’énergie ?
Cela dépend surtout de la fréquence à laquelle vous cuisinez des pâtes. Votre cuisinière a aussi son importance. Par exemple, la technologie à induction est plus économe en énergie que les vieilles plaques en fonte. Si vous mangez cinq fois des pâtes par semaine, c’est une économie comprise entre 6 et 12 euros par années qui sont à attendre. Ce n’est pas l’eldorado pour son portemonnaie. Mais répandue à l’échelle du Vieux Continent, la technique permettrait de faire de réduire les dépenses d’énergie.
Toutefois, il est tout à fait possible d’aller plus loin et de généraliser la cuisson passive à d’autres denrées. Riz, viande, légumes… de nombreux aliments peuvent en profiter. La seule condition demeure qu’ils doivent être consommables crus. Aussi, les plaques de cuisson ne sont pas l’unique endroit où la méthode peut être mise en pratique. Le four est tout indiqué par exemple. Comme pour les casseroles, n’ouvrez pas votre four afin de garder un maximum de chaleur prisonnière. C’est avec ces petits gestes à plein de moments différents que les plus grandes économies sont permises. Alors, pourquoi ne pas se laisser tenter ?